L’organisation non gouvernementale Médecin Sans Frontière (MSF) qui s’occupait généralement des problèmes des soins des habitants dans la zone de santé de Nizi, en territoire de Djugu, a annoncé, depuis le mois de mars dernier, son départ de Nizi et Bambu.
Près de 40 jours seulement après cette annonce, la société civile de la chefferie des Bahema Baguru alerte sur la précarité de la situation sanitaire dans cette zone de santé.
Au total, 1 776 cas de la malnutrition sont déjà enregistrés dans cette zone de santé après le départ de MSF sur un total de 10 180 déplacés à en croire la statistique de cette structure citoyenne.
« Après MSF, les gens souffrent, il y a la souffrance extraordinaire. Il y a la malnutrition aiguë. » décrit Dino Gédéon, coordonnateur de la société civile locale.
Selon lui, cette malnutrition est due au manque des produits pharmaceutiques qui n’étaient que fournis par cet organisme avant d’annoncer son départ de la zone suite aux menaces des miliciens CODECO.
Dino Gédéon plaide pour une assistance urgente en médicaments en faveur de la population vivant cette zone de santé tant par le gouvernement congolais que par ses partenaires car la situation sur terrain est très inquiétante.
Rappelons ici que c’est depuis le lundi 21 mars que l’ONG Médecin Sans Frontières avait annoncé la fermeture de ses projets à Nizi et Bambu, dans le territoire de Djugu. Cette décision faisait suite à l’attaque perpétrée contre ses convois humanitaires dont celle du 28 octobre 2021 par des hommes armés identifiés comme faisant partie de la milice CODECO sur la route entre les localités de Kobu et Bambu.
Vérité Johnson