Une explosion dont l’origine reste ambiguë, a secoué la localité de Kiwanja aux alentours de 10h45 ce 30 janvier 2024. Jusqu’à midi, aucune information précise n’a été communiquée. Des rumeurs ont rapidement circulé, évoquant des bombardements de drones des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sur Kahunga, un petit village situé le long de la Route nationale 2, à environ 13 kilomètres au sud du pont Mabenga et à 4 kilomètres au nord-ouest de Kiwanja. Kahunga est entourée de vastes étendues propices à l’agriculture.
Nous avons contacté nos sources du côté des FARDC, qui n’ont pas confirmé une quelconque activité en ce sens. Du côté du Mouvement du 23 mars (M23), le flou persiste. Cependant, nous avons réussi à contacter une source crédible et témoin oculaire, qui a requis l’anonymat, et qui nous a rapporté ce qui suit : “Il s’agissait d’une erreur de manipulation d’un mortier du côté du M23. L’engin a accidentellement été déclenché depuis la base M23 de Kahunga, se dirigeant vers les pâturages”. Aucun dommage humain ou matériel n’a été signalé, selon cette même source. La base du M23 à Kahunga constitue le dernier verrou vers Kiwanja. Cette position récemment renforcée est constituée d’une compagnie, estimée entre 70 et 120 hommes.
Des sources indiquent que ces derniers temps, depuis la frappe meurtrière qui a coûté la vie d’un des ténors du M23, le colonel Castro Mbera, les combattants ne passent plus nuit dans leurs camps. Ils y reviennent au petit matin entre 7h et 8h.
Par ailleurs, il est également important de noter que depuis une semaine, toutes les entités sous le contrôle des terroristes sont soumises à un couvre-feu. Cette situation met extrêmement mal à l’aise les habitants, notamment de Kiwanja et de Rutshuru, qui réclament ne plus être en mesure de mener leurs activités commerciales. Cette mesure drastique affecte significativement la vie quotidienne des citoyens de la région, accentuant les préoccupations et les tensions déjà présentes dans la région.
La Rédaction