Une Conférence-débat axé sur le thème « Insécurité et guerre au Nord-Kivu : Historique, causes et défis et pistes de solution. » organisée par la génération positive et le conseil urbain de la jeunesse de Goma s’est tenue ce mardi 5 juillet dans le chef-lieu de la province du Nord-kivu.
À en croire Jimmy Nzialy, l’un des organisateurs, cette activité était une occasion de donner à la population un moyen d’extérioriser ce qu’elle ressent pour laquelle l’équipe organisatrice n’avait que la responsabilité de saisir les préoccupations exprimées par la foule afin de les remettre à qui de droit.
« Nous leur avons donner une occasion de s’exprimer et nous, en tant que les organisateurs, nous avons pour mission, pour devoir, que de prendre ces recommandations, ces propositions et les faire parvenir à qui de droit. Vous les avez suivis, ils ont donné des propositions et la plus grande, tout le monde a dit qu’il faut initier une pétition » explique-t-il.
Il indique que cette pétition n’aura que pour mission principale de reprendre toutes les recommandations émises par les participants à cette Conférence-débat parmi lesquelles, celles de mettre fin à l’état de siège afin de permettre aux militaires de ne se concentrer que sur la guerre et de la Monusco que le public a qualifié de « cheffe coutumière » vu le nombre d’années que cette mission a passé en République Démocratique du Congo.
L’intervenant, le professeur Dady Saleh qui se félicite de l’organisation de cette activité, pense qu’il existe de nombreuses pistes de solution dans le chef de la population et que cette Conférence-débat a servi à faire connaître les avis du vrai peuple aux dirigeants.
« Il faut toujours donner la parole à la population. Il y a beaucoup de pistes de solution qui sont dans la population. Nous ne pensons pas qu’un bureau du président ou bien du sénat puisse avoir toutes les pistes de solution parce que, d’ailleurs, vous avez compris avec moi qu’il y a un sérieux problème de confiance. Le peuple n’a pas trop confiance à certains dirigeants » fustige le professeur.
Dady Saleh peint l’insécurité dans la province comme venant principalement de trois (3) causes dont les intérêts néo-coloniale et ceux économiques de toutes les multinationales au niveau international, la deuxième cause s’inscrit dans un cadre régional avec les différents voisins qui voient la République Démocratique du Congo comme un champ où ils doivent se servir économiquement et la plus grande de toutes ces causes est interne avec l’adoration, qu’il estime « abusive », des autorités morales.
Certains participants à ces assises voient cette conférence de trop et pensent plutôt qu’il était temps de passer à des actions concrètes afin de pousser les autorités à agir dans le sens voulu par la population que de gérer à leur guise.
« Chaque fois des conférences mais rien de concret. Nous pensions qu’ils allaient nous dire aujourd’hui ce qu’on doit faire concrètement mais ils ne se sont limités que dans les discours. Depuis qu’on a commencé à parler, rien n’a changé jusque-là » lance un militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement au sortir de cette conférence.
Signalons ici que des participants issus de différentes couches de la population ont pris part à cette Conférence-débat aux côtés de certains élus provinciaux et d’autres acteurs politiques de la province du Nord-kivu.
Guerschom Mohammed Vicci