Plusieurs parents d’élèves et écoliers font la queue devant des écoles publiques et conventionnées. Ils cherchent à retirer les dossiers de leurs enfants, pour les inscrire dans des écoles privées, à Butembo, province du Nord-Kivu. Ceci est donc à la base d’un gonflement d’effectifs dans des établissements privés au détriment des publics.
Cette situation est consécutive à la grève des enseignants pris en charge par l’Etat, dans la majorité d’écoles publiques et conventionnées de la République Démocratique du Congo.
Contrairement aux institutions concernées par le mouvement de grève, un engouement est croissant dans écoles privées. À part les apprenants qui prennent leur inscription dans les classes de 7ème et 8ème année, il y a aussi des élèves et écoliers venus des écoles publiques et conventionnées, accompagnés de leurs responsables, qui trainent devant les bureaux d’écoles privées, y sollicitant de la place.
Interrogés par le reporter Agora Grands Lacs, quelques chefs d’établissements privés confirment l’augmentation du nombre de nouveaux-venus dans leurs écoles, et pensent que cela serait dû à la situation qui prévaut dans des écoles publiques et conventionnées qui connaissent une période de grève. De l’autre côté, les chefs d’établissements scolaires officiels reconnaissent une baisse de la statistique au sein de leurs institutions. Hors micro, certains d’entre eux ont affirmés qu’actuellement, ce ne sont que peu d’élèves qui y viennent prendre l’inscription.
« Nous faisons face à un grand problème actuellement à cause de la grève des enseignants. Les enfants ne viennent plus nombreux comme c’était le cas les années précédentes. Aujourd’hui mêmes certains des nos apprenants commencent à retirer leurs dossiers pour d’autres écoles, nous ne savons plus quoi faire », s’inquiète un responsable d’école publique.
Les parents d’élèves et écoliers, justifiant le retrait de leurs enfants dans ces écoles par la grève des enseignants, ne sont pas prêts à sacrifier leur éducation à cause de la non tenue de la promesse du gouvernement congolais.
Il sied de noter que c’est depuis la rentrée de classes 2021-2022, que les enseignants réunis au sein des différents syndicats ont boycotter de se rendre aux cours. Ils réclament l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.
Richard Maliro