Les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), section de Butembo, dans la province éducative du Nord-Kivu II, se sont réunis ce dimanche 15 décembre lors d’une assemblée d’évaluation, quelques jours après la reprise des cours. Ils constatent la non-réalisation des promesses faites par le gouvernement congolais.
Le secrétaire permanent du SYECO, Monsieur Benito Mughaso, évoque notamment la suppression des zones salariales et l’uniformisation de la prime de gratuité, des promesses faites par le gouvernement congolais mais non réalisées jusqu’à présent.
« Nous avons déjà émis notre ultimatum juste après avoir suspendu la grève qui avait duré un mois. Les enseignants ont compris qu’ils pouvaient retourner à l’école. Pour deux mois, il y avait deux points à l’ordre du jour : premièrement, la suppression des zones salariales et l’uniformisation de la prime de gratuité au primaire. Jusqu’à présent, le gouvernement reste sourd à nos demandes », explique-t-il.
La rentrée scolaire a été effective le 4 novembre dernier dans les écoles primaires publiques et conventionnées de la ville de Butembo, après deux mois de grève. Le Syndicat des enseignants projette une autre rencontre pour le 3 janvier prochain afin de décider de la reprise ou non de la grève.
« Nous avions parlé de deux mois ; nous ne pouvons pas nous précipiter aujourd’hui pour prendre une décision. Si, au mois de novembre, il n’y a rien, le 3 janvier, les enseignants seront réunis pour prendre des décisions », indique-t-il.
Après la clôture du premier semestre dans les écoles primaires privées, le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté a réaménagé le calendrier scolaire 2024-2025 pour permettre aux écoliers qui n’ont pas suivi les cours en raison du mouvement de grève des enseignants de récupérer leur apprentissage.
Claudine Mulengya