L’Association des chauffeurs, manutentionnaires et propriétaires de Bennes (ACMPROBENNE) s’indigne contre ce qu’elle qualifie de « tracasseries fiscales », imposées à leurs véhicules aux deux barrières de péage route placées à Kangote, sortie Nord et Kyambogho, sortie Sud de la ville de Butembo, dans le Nord-Kivu.
Selon Kanamungoya Georges, président de l’ACMPROBenne, les agents affectés à ces deux barrières, exigent actuellement un tarif de 5 dollars par course pour le transport des matériaux de construction alors qu’autrefois, ce montant permettait de couvrir toutes les courses effectuées par un véhicule au cours de la journée.
« Cette situation complique énormément notre travail. Imaginez qu’un véhicule effectue dix tours par jour, cela signifie qu’il devra payer 50 dollars. Avec la situation actuelle, c’est vraiment beaucoup d’argent pour nous » déclare Kanamungoya Georges.
Le président de l’ACMPROBenne souligne que cette situation non seulement ne favorise la vente de briques, sable et moellons dans cette région mais également, elle expose également les jeunes de cette localité à des choix peu recommandables.
« C’est une réalité. Lorsque les taxes sont aussi élevées, nous sommes contraints de nous approvisionner ailleurs. Pourtant, nous travaillons souvent avec les jeunes de ces communautés. Cela signifie tout simplement que ces jeunes risquent d’être attirés vers la délinquance », craint-il.
L’ACMPROBenne appelle donc les autorités compétentes à réévaluer ces taxes afin de soutenir le développement économique local et de protéger les jeunes de la région, en leur offrant des possibilités de travail digne.
Richard Maliro