La synergie des associations et corporations de Beni, Butembo et Lubero dans la province du Nord Kivu a décrété deux journées ville morte, jeudi 09 et vendredi 10, dans le grand Nord de la cette province du Nord-kivu afin de manifester leur indignation face à la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Une décision qui ne rencontre pas l’enchantement de toutes les couches de la population locale.
Si certains habitants ont observé cette mesure qu’ils ont considéré comme une voie d’exprimer leur désolation face à la persistance de cette insécurité, d’autres n’y ont pas adhéré et ont vaqué comme d’habitude à leurs activités.
L’analyste politique indépendant Akiba Kambale Ngise ne partage pas cette démarche des mouvements citoyens et groupes de pression de l’espace Butembo, Beni et Lubero.
Pour lui, des journées ville morte bien que décrétées dans le souci de dénoncer l’insécurité grandissante dans la région, pénalisent davantage certaines couches de la population dont les élèves et écoliers qui sont en pleine période d’examens du troisième trimestre et plus les finalistes qui préparent les épreuves de la session ordinaire des examens d’Etat.
Il estime qu’il est temps que les responsables des groupes de pression et mouvements citoyens puissent envisager d’autres stratégies pouvant ramener la paix et la sécurité que de décréter des journées ville morte.
Il suggère à ces organisations de plutôt songer au soutien aux Forces armées de la République Démocratique du Congo afin d’encourager les éléments loyalistes au front à venir au bout des instigateurs de ladite Insécurité.
À noter que, lors de sa descente effectuée au centre ville de Butembo pour constater le déroulement des activités ce jeudi 09 juin, le Maire policier de Butembo a demandé aux organisateurs des journées ville morte à changer des stratégies et de laisser la population vaquer librement à ses occupations.
Richard Maliro