Les responsables provinciaux des écoles conventionnées Catholiques, Protestantes, Adventistes, Islamiques et Kimbangistes œuvrant en ville de Butembo, dans la province éducationnelle Nord-kivu 2, s’inscrivent en faux contre le mouvement de grève déclenché lundi dernier par l’intersyndicale des enseignants du Congo afin d’exiger au gouvernement congolais d’honorer ses engagements.
Dans une interview accordée à la presse locale ce vendredi 13 mai, Mbula Bwa-Mbukamo, alors coordinateur des écoles protestantes en province éducationelle Nord-kivu 2, indique avoir, en collaboration avec ses collègues, lancé un communiqué officiel dans lequel ils s’opposent à ce mouvement de grève.
Ce cadre éducatif condamne la manière improviste dans laquelle cette grève a été déclenchée et pense que les enseignants devraient tout d’abord prioriser l’éducation des apprenants avant de voter pour cette décision.
« Nous avons lancé un communiqué contre cette grève anarchique et nous avons trouvé que c’est vraiment de l’anarchie parce qu’une grève s’annonce d’abord. ils devraient nous informer pour que nous puissions étudier ensemble les revendications de l’enseignant. Nous sommes à la fin de l’année, il nous reste qu’environ 35 jours, alors, nous ne devons pas punir les parents et les élèves. » a fait savoir Mbula Bwa-Mbukamo.
Tout en reconnaissant la défaillance du gouvernement congolais dans la matérialisation de ses engagements avec le corps enseignant, cette autorité scolaire exhorte les enseignants à patienter jusqu’à la fin de cette année scolaire en poursuivant les négociations avec le gouvernement congolais.
« C’est vrai, il ya des problèmes au niveau de notre employeur, qui est l’état, qui n’a pas respecté les engagements. Ça, c’est vrai. Alors, nous devons attendre le mois de mai et juin, clôturer l’année et continuer avec les négociations. Alors, nous demanderons aux chefs d’établissement de conscientiser les enseignants pour qu’ils reviennent. Et s’ils ne veulent pas revenir, ils se rebellent. Et alors, un rebelle a des sanctions. »
Pour rappel, l’intersyndicale des enseignants du Congo avait appelé à un mouvement de grève depuis le lundi dernier après qu’ils aient constaté le paiement de la prime de certains d’entre eux par le gouvernement congolais en laissant d’autres.
Richard Maliro