Au total 65 civils ont été tués au cours des différentes incursions des rebelles présumés de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans la chefferie des Bashu, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
C’est le Mwami Abdoul Paluku Kalemire III qui a livré ces chiffres à l’issue d’un dialogue social qu’il a tenu ce mercredi 05 janvier à Butungera, chef-lieu de cette entité coutumière.
A l’en croire, ces civils ont été exécutés à l’espace de cinq (5) mois, soit de mi-Août jusqu’à fin décembre 2021 respectivement dans les villages de Kathanda, Muthendero, Kisunga, Mavughu et Musamambu.
« Nous avons un bilan de 65 personnes tuées et puis on a quelque part où on est entrain de faire une base de données pour qu’on puisse rester avec les identités de nos populations que nous perdons dans des incursions commises par les ADF » a-t-il expliqué.
À part ces victimes des massacres des présumés ADF, le Mwami des Bashu dresse un autre bilan lourd, des différentes incursions des miliciens présumés mai-mai contre plusieurs localités de cette chefferie.
Il parle de plus de 36 armes à feu emportées par ces détenteurs illégaux d’armes, durant les cinq dernier mois de 2021.
« Depuis que nous enregistrons des attaques des mai-mai dans notre zone, nous comptons aujourd’hui plus de trente-six (36) emportées par ces mai-mai. Nous nous demandons, à qui profitent ces armes ? »S’est exclamé le Mwami des Bashu.
A noter que la chefferie des Bashu dans le territoire de Beni connaît depuis le mois d’Août 2021 un cycle des violences liées notamment à l’activisme dans la région des groupes armés locaux et étrangers.
Depuis ce mois là, des populations civiles n’ont pas cessé de se déplacer les uns vers les régions de Beni territoire jugées sécurisées alors que d’autres prennent la direction de la ville voisine de Butembo. Ils se mettent à l’abri de la menace sécuritaire, qui prend de l’ampleur dans la région.
Didy