Les enquêteurs de la force onusienne séjournent depuis jeudi 29 septembre dernier au poste frontalier de Kasindi, en secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
Ceux-ci ont comme mission de mener des enquêtes sérieuses sur les meurtres et autres bavures auxquels sont accusés des éléments des casques bleus de la MONUSCO appartenant à l’une de ses unités d’intervention lorsqu’ils avaient forcé leur entrée à la barrière de Kasindi.
Aussitôt arrivée dans la cité frontalière, cette équipe affirme avoir commencé avec les enquêtes et a appelé les victimes de cette barbarie à garder confiance à la justice congolaise et internationale.
Ces enquêteurs ont également eu à s’entretenir avec le comité de sécurité locale, les victimes avant de recevoir la délégation de la société civile forces vives sous noyau du groupement Basongora qui leur a remis, à son tour, son rapport de monitoring sur cet incident.
Lors de leur adresse aux victimes, l’un de ces enquêteurs a fait savoir que la MONUSCO suit de très près la situation et que, d’ici quelques matins, certaines décisions seront prises pour pallier cette situation.
« Nous avons déjà tous les éléments sur ce dossier et nous vous promettons que nous allons travailler là dessus. Maintenant, on continue cette enquête avec les agences étatiques parce que c’est eux qui étaient sur place. Vraiment, soyez rassurés. » a laissé entendre l’un des enquêteurs.
Au sortir des échanges qui lui ont été réservés, le vice-président de la société civile forces vives de Basongora, Joel Kitausa, garde ses attentes sur la réparation des préjudices causées par le contingent de la force onusienne.
Rappelons qu’en date du 31 juillet dernier, les militaires de la brigade d’intervention de la MONUSCO avaient ouvert le feu à Kasindi où les habitants s’opposaient à leur passage dans cette partie du territoire de Beni. Au cours de cet incident, de pertes en vies humaines ainsi que plusieurs autres dégâts matériels avaient été déplorés.
Richard Maliro