Au total, 106 détenus sont décédés entre janvier et août 2024 dans les prisons centrales de la ville de Butembo, notamment à Kangwangura et Kangbayi en ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Ces statistiques sont contenues dans un rapport de monitoring rendu public le mardi 03 septembre dernier par le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO).
Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, parmi ces détenus décédés, 62 proviennent de la prison centrale de Butembo, dite Kangwangura, et 44 autres étaient détenus à Kangbayi en ville de Beni.
Les principales causes du taux élevé de décès parmi les détenus dans les maisons carcérales du grand Nord-Kivu, sont l’insuffisance alimentaire et médicale, selon le REDHO. Dans ce document, le Réseau pour les droits de l’homme fait également état d’une promiscuité alarmante dans ces maisons carcérales.
La prison centrale de Kangwangura regorge plus de 1 289 détenus, alors que sa capacité d’accueil est de 120 personnes. Celle de Beni, construite pour une capacité d’accueillir 250, héberge aujourd’hui 1 550 détenus.
Face à cette situation, le REDHO plaide pour l’accélération de l’instruction des dossiers, afin que tous les détenus soient fixés sur leur sort. L’organisation appelle également à la libération des détenus poursuivis pour des faits moins graves.
Claudine Mulengya, depuis Butembo