La Fondation Bakalania, une Asbl active en République démocratique du Congo, rend hommage à la mémoire de Floribert Bwana Chui, un jeune héros qui a courageusement lutté contre la corruption, le détournement de fonds et l’escroquerie, des fléaux qui menaçaient le développement du pays. La Fondation exhorte les dirigeants congolais, en particulier la jeunesse, à s’inspirer de l’exemple de Floribert Bwana Chui.
Pour Osée Bakalania, Président du conseil d’administration de la Fondation Bakalania, l’intégrité et la loyauté dont a fait preuve Floribert Bwana Chui dans l’exercice de ses fonctions, doivent servir de modèle pour tous.
« Il est temps que les jeunes Congolais prennent conscience que la corruption est l’un des problèmes majeurs qui secouent notre pays. Nous devons nous inspirer de Floribert, qui a catégoriquement refusé la corruption jusqu’à l’effusion de sang », a déclaré Osée Bakalania.
La cérémonie de béatification de Floribert Bwana Chui, tenue le dimanche 15 juin à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, représente un moment de grande célébration pour toute l’Église catholique, et constitue un événement historique pour l’Afrique en général, et pour la République démocratique du Congo en particulier. La gouvernance congolaise est souvent marquée par des actes de corruption et des détournements répétitifs.
Notons que cette cérémonie de béatification est intervenue dans un contexte sécuritaire très préoccupant en RDC, empêchant ainsi la tenue d’une célébration officielle dans le pays natal du nouveau bienheureux.
La FOBAK profite pour appeler tous les fidèles à prier pour le retour de la paix dans le monde entier, et plus particulièrement dans l’Est de la RDC, où les populations continuent d’endurer les affres d’un conflit armé. Ce dernier est l’une des conséquences graves, résultant de la résistance à la corruption et aux trafics d’intérêts.
Assassiné à l’âge de 26 ans à Goma, Floribert Bwana Chui est reconnu comme le premier martyr africain pour avoir refusé de céder à la corruption. En tant que chef de l’Office congolais du contrôle des douanes et des marchandises, il a été enlevé, torturé et tué en juillet 2007, après avoir bloqué une cargaison de riz avarié à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Son engagement envers sa foi, sa patrie et sa communauté – notamment auprès des enfants des rues à Goma – témoigne d’un altruisme et d’un dévouement exceptionnels.
Richard Maliro