Dans une déclaration politique rendue publique ce jeudi 11 août, la ligue de jeunes du parti politique, « Union pour la démocratie et le progrès social » (UDPS), fédération de Butembo, (Nord-Kivu), condamne l’attaque de la prison centrale locale (Kakwangura) ayant débouché sur l’évasion de plus de 800 détenus. Cette structure de jeunes, qui dit ne pas comprendre qu’une aussi grande évasion s’orchestre en pleine ville, exige la démission des responsables locaux de l’ANR, de la police nationale congolaise, (PNC), des FARDC et de la Direction générale des migrations (DGM), pour avoir failli à leurs missions au moment de cette attaque.
Cette jeunesse du parti présidentiel, démontre qu’il est « inacceptable », qu’une prison située au centre de la ville et cernée par les positions et de l’armée et de la police, soit aussi facilement attaquée et que les assaillants s’en sortent bonnement.
« La ligue de jeunes, condamne cette inaction, cette passivité qui frôle d’ailleurs une complicité et demande que soient démis de leurs fonctions les responsables de la PNC, des FARDC, de la DGM et de l’ANR » note-t-elle.
Dans cette déclaration, les jeunes de l’UDPS/Butembo ont aussi dénoncé les propos tenus contre la population de Butembo par le capitaine Antony Mwalushayi, porte parole de l’armée dans le secteur opérationnel Sokola 1, Grand Nord.
Cet officier militaire a affirmé, au cours du magazine « Dialogue inter congolais » de Radio Okapi, la soirée de mercredi 10 août, que la ville de Butembo est constituée des groupes de pression et des miliciens mai-mai, que les voisins de la prison auraient hébergés les rebelles auteurs de l’attaque et que chaque leader de la région a un mouvement mai-mai.
Pour la ligue de jeunes de l’UDPS fédération urbaine de Butembo, ces affirmations du porte parole de l’armée n’ont pour objectif : « présenter la population de l’Est, plus celle de Butembo, comme auteur de son propre malheur ». Elle démontre, que par ses propos, le capitaine Antony Mwalushayi, a associé les leaders Nande et toute la population à l’attaque de la prison de Kakwangura et déplore des propos « qui énervent la conscience collective ».
Didy Vitava