Dans une interview exclusive accordée à France 24 et RFI jeudi 16 novembre, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi s’est dit « inquiet » de l’arrestation du journaliste Stanis bujakera, correspondant de jeune Afrique en RDC et directeur adjoint de publication chez Actualite.cd.
Pour le chef de l’État, il était aussi primordial de connaître la cause exacte de l’arrestation du journaliste. Il s’étonne du fait d’attribuer selon lui , « un faux rapport aux services des renseignements connaissant la cause de la mort de Chérubin Okende ».
« Le pauvre Chérubin Okende était porte-parole de l’Ensemble, avec quel intérêt pourrai-je lui ôter la vie ? », s’interroge Félix Tshisekedi et de renchérir : « D’ailleurs, il ne gênait pas le régime, quand bien même il y a en qui gêne, qui insulte, qui menacent, qu’est-ce qui les arrive ? », s’indigne Félix Tshisekedi.
Et donc, c’est Stanis Bujakera qui est l’auteur de ce rapport ?
« Non. Le journaliste, on peut l’avoir manipulé en lui faisant croire que c’est une information de première main. D’ailleurs, je ne suis ni la cause, ni à l’origine de son arrestation. Pour ce moment, je n’ai rien à dire. Si je peux intervenir, c’est peut être plus tard pour soit une grâce…», déclare le chef de l’État .
Suite à cette attestation, plusieurs organisations nationales et internationales de la presse ont appelé les autorités publiques à promouvoir la liberté de la presse, car selon elles, arrêter Stanis Bujakera est une façon de réduire en silence le métier du journalisme en RDC.
Rappelons que depuis plus de deux mois, Stanis bujakera est détenu à la prison centrale de Makala à Kinshasa, poursuivi par le ministère public pour propagation de faux bruits. Plusieurs demandes de libération ont été faites mais sans succès.
Roger Kabengele