Le ministre d’état en charge de l’intégration régionale, Mbusa Nyamwisi est contraint depuis sa nomination le 24 mars dernier, de se frayer un chemin dans une série de défis liée à la paix et à la stabilité pour finalement aboutir à l’intégration régionale de la République démocratique du Congo dans la région de l’Afrique centrale.
Surmonter ces défis devrait favoriser le développement économique, social voire politique de l’ensemble de la région et surtout, ouvrir le pays à de nouveaux horizons. Néanmoins, ces obstacles sont liés notamment au contexte de guerre en répétition dans la partie orientale de la RDC, couplée au manque de sincérité dont font preuve les pays voisins dans les relations bilatérales et multilatérales.
Depuis six (6) mois qu’il est aux affaires à la suite du remaniement du gouvernement Sama Lukonde, Antipas Mbusa Nyamwisi connait les perturbations que subit la région en matière de coopération avec en tête d’affiche les conflits armés, les tensions politiques, des problèmes de gouvernance, des disparités économiques et des barrières commerciales.
D’abord, Antipas Mbusa est à l’œuvre pour conforter les efforts de la stabilité politique voulus par le chef de l’Etat depuis son investiture. Ceux-ci visent essentiellement à ne laisser d’espace aux groupes armés qui sévissent dans l’Est. En même temps, la promotion des réformes, l’amélioration des moyens de subsistance de la population et le renforcement de la gouvernance.
Ensuite, sur l’axe de l’économie, le ministre d’état en charge de l’intégration se départage en mille morceaux dans le suivi de la mise en oeuvre des programmes d’intégration régionale du COMESA, de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), des organisations régionales et sous-régionales dont la République démocratique du Congo est membre voire de l’Union africaine (UA).
Et enfin, Mbusa Nyamwisi fait face au faible engagement des dirigeants de la sous-région de Grands-lacs, pour combattre l’insécurité à l’Est de la RDC. Cette situation ne l’a pas empêché de cerner les points essentiels pour pallier la souveraineté de la République démocratique du Congo, constamment menacée de suite de cette instabilité de presque trois décennies.
Ces trois facteurs réunis permettront d’ouvrir pleinement la RDC vers sa participation économique effective dans des marchés régionaux et dans des politiques régionales plus efficaces, pour relever les défis communs à l’appui du développement durable.
Guerschom Mohammed Vicci