Comme à Kisangani, Lubumbashi, kipushi et kalemie, Le chef de l’État congolais Félix-Antoine Tshisekedi tient mordicus non plus à la révision de la constitution, mais à son changement.
Il l’a fait savoir une fois de plus le samedi 30 novembre lors de son meeting tenu à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, où il séjourne en marge de la commémoration du 60ème anniversaire de la clôture de l’année jubilaire du martyr de la bienheureuse Marie-Clémentine Anuarité Nengapeta.
« Ma vision n’est pas de m’éterniser au pouvoir, mais plutôt de léguer à ma Nation, une Constitution qui met à l’aise mon peuple et surtout, un meilleur confort de travail à mes successeurs », a indiqué Le Président de la République.
Quelques heures avant, à Lubumbashi, par sa déclaration commune faite ce samedi 30 novembre au siège du PPRD, les partis politiques de l’opposition dont le PPRD, Ensemble pour la République et LGD se sont enfin prononcé en province, et ont dit “Non” au projet de changement ou de révision de la Constitution.
“Après avoir suivi avec consternation M. Félix Tshisekedi et ses acolytes au Katanga sur sa volonté de changer la constitution, déclarons solennellement notre opposition à ce changement de la Constitution”, a déclaré Dr Pablo Ngwej, qui a lu la déclaration devant des milliers des militants des partis politique de l’opposition.
Ils ont par la même occasion, indiqué avoir mis en place une plateforme, afin de barrer la route au projet de changement ou de révision de la Constitution : “Ainsi donc, l’opposition décide de mettre en place une plateforme de l’opposition contre toute initiative de changement ou de révision de la Constitution sur l’ensemble du Katanga, le soutien intégral à la déclaration du plan de l’opposition du 20 novembre 2024 au centre interdiocésain de Kinshasa”.
Pour eux, aucune disposition de la Constitution n’empêche M. Tshisekedi d’empêcher les humiliations, les massacres et les tueries dans le Katanga, à l’instar de ceux de Pweto, de Kilwa, de Fungurume, Kasumbalesa… ” L’ignorance du régime actuel pour empêcher ou condamner les auteurs de ces délits, n’est pas le fait de la Constitution. La souffrance du peuple Katangais qui atteint des niveaux tragiques, est insupportable. La corruption et le détournement des deniers publics devenus institutionnalisés, ne sont pas imputables à la Constitution, mais viennent du régime en place”, fini ainsi sur un ton ferme cette déclaration.
Marcus Akenda