En décembre, Paris accueillera la première de « Jeunes Pousses », un court métrage captivant qui lève le voile sur la scène skateboard émergente en Ouganda. Né d’une rencontre fortuite, ce film explore comment ce sport urbain devient un puissant vecteur d’émancipation pour la jeunesse ougandaise. À travers le regard du réalisateur, découvrez un pays riche en culture et en beauté, où le skateboard transcende les frontières pour devenir un symbole d’espoir et de fraternité. Dans cette interview exclusive, plongez dans les coulisses de ce projet unique qui promet de changer notre perception de l’Ouganda et du pouvoir transformateur du sport.
Claudine N. I. : « Jeunes Pousses » d’où vous est venu l’idée de cette œuvre cinématographique?
Christopher Tourneur : Une rencontre amicale à Vichy avec Mercy Twinomujuni. a été le déclencheur de ce projet. Elle a découvert mon métier de cinéaste et j’ai découvert à travers ses mots son pays nous avons vite conclu qu’il fallait travailler ensemble.
CNI : Et le déclic, l’inspiration…?
CT : Le skateboard a toujours fait partie de ma vie et à travers ce projet, j’ai voulu rendre hommage à ce sport qui a été une source d’inspiration inépuisable. Jackson Mubiri [ndlr: parrain du skate dans le ghetto de l’Ouganda] est pour moi un héros moderne, puisqu’il permet aux nouvelles générations de s’émanciper grâce au Skateboard.
CNI : Après avoir visionné « Jeunes Pousses » qu’aimeriez-vous que le téléspectateur garde à l’esprit ? Disons quel est le message central que vous voulez faire passer ?
CT : J’aimerais que les Français puissent découvrir un pays qui mérite d’être connu. J’aimerais que les Ougandais soient fiers de leurs jeunesses.
C’est un message fraternel entre les cultures qui est l’axe central du film.
CNI : L’Ouganda très beau pays de l’Afrique de l’Est et foncièrement anglophone, pourquoi ce choix sur la Perle d’Afrique pour « Jeunes Pousses »?
CT : Par amitié pour Mercy T., qui n’a pas peiné à me convaincre que son pays est merveilleux, chargé d’histoire et de dualité entre le passé et l’avenir. J’ai fait ce film sans aucun jugement. J’ai juste voulu valoriser le beau avec mon équipe qui s’est engagée à 200 %.
CNI : Sous votre casquette d’intervenant culturel, quels sont ces faits marquants de la culture ougandaise que vous aimeriez faire connaître au monde ?
CT : La culture de l’accueil, du sourire, de la connexion avec la nature sont les faits marquants de notre tournage. Les Skaters de votre pays on fait de ce sport individuel, un sport collectif puisque tout seul on va vite mais à plusieurs on va plus loin. Mon équipe a fonctionné avec ce même adage sur ce projet.
CNI : Dans quelle partie de l’Ouganda « Jeunes Pousses » a-t-il été tourné ?
CT : De l’ouest du pays vers Kampala mais nous avons conscience qu’il y a des belles choses à voir partout dans le pays, mais nous avons dû faire des choix.
CNI : Parlez-nous du label « Y’avanti »?
CT : C’est une marque de court-métrage, qui a pour objectif d’immortaliser les mémoires des cultures à travers le monde. Ce sont des comédies documentaires qui souhaitent rendre acteurs des habitants des villes, des régions et des pays et mettre en lumière l’attractivité des territoires.
Claudine N. I.