Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu demande au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de rompre toutes les relations diplomatiques avec l’Ouganda, considéré comme l’un des parrains du Mouvement du 23 mars, M23, qui occupe toujours une partie du territoire de Nyiragongo et Rutshuru.
Ce collectif a formulé cette demande dans une déclaration ce lundi 23 janvier 2023 dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ces mouvements citoyens et groupes de pression estiment que cette rupture pourra épargner le pays des traitres, qui se font passer pour des pays amis de la République Démocratique du Congo.
« Nous demandons au Chef de l’État de rompre, dans un bref délai, les relations diplomatiques et économiques avec l’Ouganda, pays parrain du M23, en ordonnant la fermeture prompte des frontières Congolo-Ougandaises », indiquent-ils.
Ce collectif invite la Force régionale à remettre toutes les zones qu’ils occupent aux Forces armées de la République démocratique du Congo et surtout de se mettre aux côtés de ces dernières pour combattre les terroristes du M23, sans laquelle ces mouvements citoyens et groupes de pression menacent de les contraindre.
« Nous appelons le Président de la République de retirer les troupes de l’EAC des zones quelles occupent pour les céder aux FARDC, donc, mettre fin à la fameuse zone tampon, de mettre en pratique les théories reprises dans le communiqué du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères en lançant concrètement les offensives contre toutes les positions occupées par les terroristes du M23/Rwanda, à la Force régionale, de se joindre à notre armée aux fronts, comme prévu dans l’accord du mini-sommet de Luanda. Dans le cas contraire, nous les contrairions à quitter notre pays sans délai. », ajoutent-ils.
À ces demandes et appels, ceux-ci veulent également voir le relèvement du Commissaire provincial de la Police nationale Congolaise, le général Aba Van Ang, qu’ils accusent « des réactions inappropriées et non patriotes » qui compromettent l’avancée de la bonne démocratie.
Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression disent réitéré leur soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo qui, selon leurs dires, demeurent les seules à avoir prêté serment de protéger le pays jusqu’au sacrifice suprême.
Guerschom Mohammed Vicci