Le mouvement citoyen Lutte pour le changement, (LUCHA), ville de Goma annonce l’organisation d’une série d’actions citoyennes pour exiger la libération de l’un de ses militants condamné par la cour militaire du Nord-Kivu à cinq (5) ans d’emprisonnement et cinq (5) ans d’inéligibilité pour « outrage à l’armée ».
Dans un point de presse animé ce jeudi 15 décembre en ville de Goma, ce mouvement citoyen qualifie « d’inique » le procès ayant débouché à la condamnation de ce militant. La LUCHA trouve dans cet arrêt de la justice une volonté de vouloir restreindre les libertés publiques dont celle d’opinion.
« Tout comme son arrestation arbitraire et sa détention illégale prolongée, cette condamnation est inique, injuste, scandaleuse et montre la volonté croissante des animateurs de l’état de siège à museler les voix critiques », introduit Espoir Ngalukiye, un militant de la LUCHA en ville de Goma.
Ce mouvement pro-démocratie déplore qu’au-delà du fait que Mwamisyo Ndungo ait subi de « fortes tortures » de la part des éléments de lordre, cette situation a, d’une part, « aggravé ses problèmes de santé », et, d’autre part, le condamné a été contraint d’interrompre ses études.
À la place d’outrage à l’armée dont il est poursuivi, la LUCHA pense plutôt que leur camarade paye le prix de « ses opinions exprimées sur les réseaux sociaux ». Ce mouvement citoyen reconnaît que le condamné est resté trop critique à l’égard de « l’inefficacité de l’état de siège » ainsi qu’à l’attitude « prédatrice » dont font preuve ses animateurs.
« De ce fait, elle annonce une série d’actions citoyennes qui seront menées sur toute l’étendue de la République jusqu’à la libération sans condition de notre camarade ainsi qu’un acquittement définitif par un tribunal compétent et neutre. Dès la semaine prochaine, des manifestations populaires seront organisées en ville de Goma et vont s’étendre progressivement aux autres villes du pays », renchérit la LUCHA.
Elle appelle toutes les forces sociales et politiques à adhérer à ces actions afin d’aboutir à la libération de son militant qui a déjà plus de huit (8) mois dans la prison centrale de Munzenze.
Guerschom Mohammed Vicci