Le mariage civilo-militaire connaît un ralenti ces derniers jours dans la ville de Butembo, ville commerciale de la province du Nord-Kivu. Ceci fait suite à certaines altercations entre les deux concernés qui semblent ne plus être faits pour vivre ensemble.
En effet, depuis un certain moment, la situation sécuritaire de cette ville, où régnait anciennement une accalmie, est devenue de plus en plus préoccupante. Cela a commencé à se faire ressentir depuis le passage des rebelles ADF dans cette entité, marqué par l’attaque de la prison centrale de Kakwangura où une évasion massive a été signalée.
Depuis cette évasion, les attaques des groupes armés se multiplient contre les positions des FARDC. Des attaques qui se soldent, malheureusement, par des morts du côté civils, considérés comme dégâts collatéraux, néanmoins, qui ne restent pas méfiants.
La ville de Butembo se voit alors passée de la ville où il faisait beau vivre à une ville où rien ne va. Tenez, une série de paralysies des activités socio-économiques a pris l’habitude dans cette ville, entraînant une souffrance dans le chef de la population qui vit, pour la plupart, du commerce et des activités champêtres.
Les coulisses de ce dilemme
Comme si l’assassinat d’un haut gradé de la Police Nationale Congolaise dans la ville de Butembo n’avait pas suffi, des cas du genre gagnent de plus en plus le terrain.
Dans la nuit du jeudi 1er à ce vendredi 2 décembre, les coups de feu ont été entendus durant de longues heures dans le quartier Kitatumba, dans la commune Vulamba. Certaines sources dans la zone pointent du doigt accusateur un groupe des militaires de l’armée loyaliste d’être à la base de cette situation, laissant place à une pyschose. Celles-ci indiquent que ces éléments avaient pris, pour cible, certains jeunes du coin qu’ils accusaient d’être des « Mai-Mai ».
Outre cette situation, d’autres sources révèlent qu’un élément FARDC, affecté au parquet militaire de Butembo, aurait été kidnappé à son domicile, sise au quartier Congo ya Sika dans la nuit du jeudi à ce vendredi. Le militaire enlevé a alors été retrouvé mort durant la journée.
Voulant revendiquer le meurtre de l’un de leurs, certains militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont accusés d’avoir criblé des balles un habitant de la cellule Furu, vers l’endroit communément appelé Brazzaville, toujours dans le quartier Congo ya Sika. Des allégations jusque-là pas confirmées par les sources militaires dans la zone.
Une dégradation de la situation qui intervient alors que l’actuel Chef de l’État Congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, a appelé à une étroite collaboration entre les agents de l’ordre et la population pour faire face à l’agression à laquelle le pays est soumis par le Rwanda, sous l’étiquette des rebelles du M23.
Yannick Warangasi