Le ministre d’état en charge de l’intégration régionale, Mbusa Nyamwisi a lancé jeudi 12 octobre dernier à Kinshasa, la huitième session ordinaire de la grande Commission mixte entre la République de l’Ouganda et la République démocratique du Congo. Dans ce face à face, une convention sur la suppression de visa a été actée entre les deux délégations.
Dès ses premiers mots, le chef de la délégation de la RDC à ces assises où le VPM de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba et beaucoup d’autres ministres ont pris part du 12 au 14, a dénoncé haut et fort des actes de terrorisme “qui entraînent des milliers de victimes” dans les régions de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu et Mambasa en Ituri, sans passer sous silence les “massacres et incendies volontaires des enfants dans leurs dortoirs au Lycée à Mpondwe en Ouganda”, par les terroristes ADF/MTM.
Le même malheur frappe deux régions et dans deux pays différents. Pour surmonter ce défi imposé par l’activisme de ces terroristes, le ministre d’état “a mis l’accent sur le renforcement des relations fraternelles” entre les populations de deux pays. Le patron de la diplomatie régionale de la République démocratique du Congo a également mis à part “la disponibilité du gouvernement à redynamiser les liens économiques, commerciaux, culturels et sécuritaires”, qui existent entre la RDC et l’Ouganda.
S’exprimant au compte de la République ougandaise, John Mulima, ministre d’état en charge de la coopération régionale a réitéré “le besoin de la redynamisation et de mise en oeuvre des décisions prises”, afin de ne pas s’écarter de la vision de deux Chefs d’États (Yoweri Museveni et Félix Tshisekedi, Ndlr).
Les deux délégations se sont finalement convenues “de la suppression des droits d’entrée par l’octroi de visa”, dans le souci de “favoriser la libre circulation des personnes”. La géographie, la culture et l’histoire commune ne laissent aucun choix à l’Ouganda et à la RDC, ce qui imposent des obligations dont “des concertations permanentes, pour l’intérêt de deux peuples respectifs“.
L’épineuse question de la démarcation des frontières communes est revenue sur la table des échanges. Ici, l’obscurité plane toujours sur la situation dans le territoire de Rutshuru, où des alertes sur le déplacement des bornes frontalières par l’Ouganda ont été lancées. Les questions ayant trait à la sécurisation, la coopération militaire et sécuritaire, la neutralisation des groupes armés, la lutte contre la prolifération des armes légères et petit calibre, le rapatriement des réfugiés ont également été passées en revue entre les deux délégations.
Une signature a été apposée sur le mémorandum d’attente sur la feuille de route, pour la mise en oeuvre des décisions de la septième grande Commission mixte sur la douane et le commerce.
Guerschom Mohammed Vicci