Lors de son discours à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-unies mercredi 25 septembre, le chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi n’a pas changé de discours.
Il a de nouveau réclamé à la « célèbre » communauté internationale des « sanctions » contre le Rwanda, pour « son rôle destabilisateur et néfaste » dans la guerre d’agression en l’Est de la République démocratique du Congo.
Le chef de l’État congolais a brillé par un discours plaintif devant une communauté internationale méfiante, depuis plus de trois décennies face aux désastres et massacres qui se perpétuent. Depuis, le Président de la République devrait s’assumer que de réclamer des « sanctions », qui ne peuvent rien apporter sur le terrain dont une partie importante de la province du Nord-Kivu demeure sous occupation du M23, supplétif de l’armée rwandaise.
Tshisekedi se tourne les pouces. Après plusieurs plaintes sans aucune suite, le Premier congolais devrait plutôt annoncer à l’Assemblée générale des Nations-unies que la République démocratique du Congo avait décidé de défendre son intégrité territoriale, pour sortir son peuple du gouffre actuel.
Depuis, Félix-Antoine Tshisekedi ne cesse « d’exiger » le retrait des troupes rwandaises du sol de la République démocratique du Congo, une exigence qui est chaque fois envoyée dans les oreilles d’une sourde, qui ne réagit toujours pas malgré les éternelles répétitions du Président.
Son soutien au processus de Luanda est un aveu qu’en cas d’échec de ce dernier, aucune autre issue n’est jusque-là réfléchie par le pouvoir de Kinshasa. Depuis le début des discussions entre les délégations congolo-rwandaises, les choses n’avancent presque pas. Les discussions se poursuivent mais rien de concret pour taire les armes ne sorte : les deux parties à l’image du discours de Félix-Antoine Tshisekedi, se tournent les pouces.
Sur terrain, les belligérents se battent quand bon leur semble. Le « fameux » cessez-le-feu mis en place par ce processus, vacille. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda lancent des hostilités à leur guise et les Forces armées de la République démocratique du Congo ne jouent qu’à la défensive.
Guerschom Mohammed Vicci