La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo avec ses 17 032 322 habitants selon les dernières statistiques, connait des épisodes peu glorieux en ce qui concerne le transport en commun.
Le matin, les prix de transport en commun, souvent dirigé dans des bus communément appelé « 207 », semblent concordes : certains trajets gardent la même fixation pour ce moment, cela varie souvent entre mille et mille cinq cent francs congolais durant les premières heures et certains prix sont abordables.
Tout coule bien durant la journée avec des embouteillages sans pareils qui sont devenus un quotidien pour les kinois, qui malgré des plaintes et des tentatives de pallier la situation avec la construction de sauts de mouton, la situation n’a pas changé. À Kinshasa, c’est facile de faire deux ou trois heures de temps coincé dans une série en cascade de véhicules le long des routes principales, ce qui est normal vu que les routes secondaires sont inexistantes.
Parlant de plus de 17 millions d’habitants, l’ensemble des artères sont supeuplées le soir tant par des véhicules qui reviennent à la maison après du travail, que par des personnes à la recherche de transport en commun, surtout que beaucoup vivent dans les quartiers de communes environnants de la ville, alors que l’ensemble d’activités convergent vers le centre-ville.
Profitant du vide, les receveurs des « 207 » fixent les prix selon leur humeur : un trajet de mille francs se paie sans négotiation, trois fois plus. Par exemple, l’axe rond-point Victoire-Kingasani qui se négocie entre 1000 et 1500 francs congolais, les humeurs fixent entre 2000 et 3000 francs congolais, déjà autour de 16 heures locales, connaissant qu’il y a des embouteillages sur le tronçon.
Pourtant, l’hôtel de ville avait dressé la grille tarifaire de transport en commun. La grille tarifaire publiée récemment fixe les prix de course en fonction des itinéraires. Par exemple, le trajet Gare centrale – Kingasani ya Suka est fixé à 1000 francs congolais, un prix similaire à d’autres itinéraires tels que Gare centrale – N’djili Ste Thérèse, Gare centrale – Petro-Congo, Gare centrale – UPN, Gare centrale – Matete, Marché central – Kinsuka Pompage. En revanche, le trajet Gare centrale – Mikonga Bibwa coûte 2000 francs, tandis que Pont Kasavubu – Lemba et Pont Kasavubu – Makala sont tarifés à 700 francs. Enfin, le trajet du Marché central à Matadi Kibala est fixé à 1500 francs congolais. Ces prix sont à jour mais seulement dans la grille tarifaire car sur le terrain, c’est la loi de la jungle.
À Kinshasa, il faudra au moins reserver entre 10 et 20 mille francs congolais de transport par jour, surtout quand on vit dans des entités situées autour de la capitale de la République démocratique du Congo. Ce qui est pire, est que la plupart de kinois vivent toujours sous le joug de la pauvreté, et nombreux sont contraints de faire des kilomètres à pieds le matin comme le soir vu les coûts exhorbitants fixés par les receveurs (Rece, comme on les appelle, Ndlr).
Guerschom Mohammed Vicci