Dans un communiqué de presse publié ce mardi 13 septembre, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu déplore la complicité de l’Ouganda dans des zones conquises par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo en faveur du mouvement terroriste du M23.
En lisant l’esprit de ce document, ces forces vives pointent du doigt accusateur l’Ouganda pour son hypocrisie dans la situation sécuritaire à l’Est du pays et redoute de son partenariat pour des solutions de paix dans la région de grands lacs. Elle l’accuse cependant de soutenir les terroristes du M23 dans leur mission de déstabiliser davantage la province.
Par ailleurs, cette structure, inquiétée par la persistance de l’insécurité en province, exige des explications de l’ambassadeur ougandais en RDC sur les actes de crime qu’initie son armée contre les civils congolais.
« Livrer un réfugié à une force rebelle ayant occasionné sa fuite dans sa zone d’origine alors que les raisons ayant conduit à sa fuite existent encore, c’est un acte passible de crime contre l’humanité qui peut conduire au génocide. Ceci étale sur la voie publique la participation avérée de l’Ouganda aux côtés du Rwanda pour soutenir le RDF/M23. » ajoute ce communiqué.
Tout en exigeant la libération des civils pris en otage par les terroristes du M23, l’État congolais est appelé à instruire les Forces Armées de la République Démocratique du Congo à mener des offensives pour la libération de la cité de Bunagana située en territoire de Ruthsuru.
Pour rappel, c’est depuis le 11 septembre dernier que les réfugiés congolais avaient été enlevés par le M23 près de la barrière de Kisoro, une barrière soutenue par les militaires UPDF sur le territoire ougandais lors de leur retour en RDC en provenance du site de Nakivale en bord de deux bus.
Trésor Wayitsomaya