La coalition Basandja se veut une structure qui donne un espace aux communautés locales et aux peuples autochtones, afin qu’elles s’expriment et apportent leurs contributions dans la lutte contre le changement climatique. Cette nouvelle coalition qui a vu le jour samedi 27 janvier 2024 à Goma dans la province du Nord-Kivu, met un accent particulier sur la justice climatique dans les communautés locales du bassin du Congo.
Basandja dans la langue Topoké (une de plus de 450 langues et dialectes de la République démocratique du Congo), signifie “interdit”. Ce terme a été mis en place par les Chefs traditionnels du territoire d’Isangi (Tshopo), pour la protection de la forêt et les eaux.
Dans une déclaration, les membres de cette coalition ont relevé des défis majeurs auxquels font quotidiennement face les peuples autochtones et les communautés locales : absence de leur participation aux grandes rencontres sur la gestion durable du bassin et le manque d’appropriation des enjeux liés à cette question.
“Les communautés locales sont les toutes premières victimes de toutes injustices climatiques. Elles ne sont pas sur la première ligne en ce qui concerne le changement climatique.”, lance Samuel Yagase, coordonnateur de l’ONG GOVA et membre de la coalition Basandja. “Les communautés locales ne sont pas véritablement responsables”.
La coalition estime que l’urgence d’ “intégrer les savoirs ancestraux des communautés locales et des peuples autochtones” dans les initiatives qui touchent au développement et de “préservation de l’environnement” s’imposent. Pour y arriver, elle s’investit dans la lutte contre la marginalisation et le développement des communautés, avec la mise en oeuvre des modèles d’accompagnement innovants et adaptés aux réalités de ces communautés.
Cette quête ne sera possible sans les dialogues communautaires ciblés, le renforcement des capacités, l’inventaire des savoirs traditionnels et des innovations. La coalition Basandja s’impliquera dans le soutien des initiatives locales, dans le souci de faciliter son engagement pour “l’autonomisation des communautés locales et autochtones dans le bassin du Congo”.
Les membres de la coalition Basandja invitent ainsi à la collaboration et à l’implication des autorités à différents niveaux, des structures de la société civile et toutes les parties prenantes, pour une bonne fin dans la protection et la préservation du Bassin du Congo.
Guerschom Mohammed Vicci