Les peuples autochtones se sont engagés ce samedi 28 décembre à Goma au Nord-Kivu, à vulgariser la loi N⁰22/30 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées en République démocratique du Congo.
Cet engagement fait suite à la campagne de vulgarisation lancée ce même samedi par le Programme intégré pour le développement du peuple Pygmée au Kivu, PIDP Shirika la Bambuti, dans un atelier d’échange et d’information sur les réformes en cours en République démocratique du Congo.
M. Nicolas Mushumbi, assistant technique au sein du PIDP explique que cette rencontre s’inscrit dans le souci de développer des stratégies de vulgarisation de cette loi, pour mettre les peuples autochtones pygmées au parfum de leurs droits.
La plus grande stratégie mise en place est l’implication de ces peuples dans la vulgarisation, ce qui leur permettra non seulement de maîtriser leurs droits, mais plus encore d’en parler à leurs semblables pour faciliter la compréhension.
“La stratégie que nous venons de développer, c’est la stratégie de vulgarisation de la loi par les peuples autochtones eux-mêmes”, renseigne M. Nicolas Mushumbi. Cette vulgarisation passe par des informations au travers des images reflétant la réalité, et favorisant la compréhension de la loi par les peuples autochtones pygmées.
Parmi les articles exposés et synthétisés par l’échantillon des peuples autochtones en séance, les articles 3 qui aborde la question de l’égalité devant la loi ; 9 qui traite du Genre ; 57 sur l’accès à l’emploi ; 7 concernant les arrestations arbitraires ; 25 pour l’accès à des soins de qualité ; 42 qui garantit le droit à la terre ; 26 sur la pharmacopée ; 57 sur la propriété ; 36 insiste sur l’accès des peuples autochtones aux médias publics, façon pour PIDP Shirika la Bambuti de pousser ces peuples à s’approprier les prescrits de la loi.
L’une des participants en cet atelier, madame Justine Nkuo, pygmée venue du territoire de Walikale a expliqué les articles 3 et 9 de la loi N⁰22/30 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées.
“Au travers notre livre de lois, ce sont les articles 3 et 9 qui m’ont attirée. L’article 3 dit que nous sommes tous les mêmes”, révèle-t-elle. Elle illustré son exposé au travers un homme portant une machette et une femme revenant du champ, qui courait le risque de se faire violer. Madame Justine Nkuo a laissé entendre l’aspect viol en présentant ces images, qui est décrié par l’article 9 de cette loi, qui aborde la question du genre.
Durant cette rencontre, la nouvelle génération, les jeunes pygmées se sont engagés de véhiculer davantage cette loi, pour que les autres s’approprient pour la meilleure protection des terres appartenant aux peuples autochthones.
Lancée à partir de Goma, cette vulgarisation en partenariat l’Agence des États-unis d’Amérique pour le développement international (USAID) et Wildlife conservation society, prendra en compte tous les six territoires du Nord-Kivu dont Nyiragongo, Rutshuru, Masisi, Walikale, Lubero et Beni et sera continuelle pour toucher tous les peuples autochtones pygmées.
La Rédaction