La société civile coordination du territoire de Beni, (Nord-Kivu), monte au créneau pour dénoncer « le silence des autorités » face à « la continuité » et « la persistance » des massacres des populations civiles par les terroristes de l’Allied Democratics Forces (ADF) et dans plusieurs villages, localités et agglomérations de Beni. La semaine écoulée, au moins 40 civils sont morts dans des attaques des rebelles de l’ADF, dirigées contre les villages de Kasoko, Akwekwe, Maobe et Manzumbu, aux environs de Mamove, dans le groupement Batangi-Mbau.
À en croire Janvier Kasereka Kasairyo, premier rapporteur de cette structure citoyenne qui s’est confié à AGORAGRANDSLACS.NET ce mardi 30 août, les autorités militaires et administratives ne devraient pas observer la population être massacrée dans des attaques qui sont précédées, dans plusieurs cas, par des alertes à tous les niveaux.
« Les tueries des civils ne doivent pas être constatées comme une surprise pour les autorités, surtout militaires et même administratives, d’autant plus qu’ils sont vraiment informés, ils ont toutes les informations y afférentes que ça soit les renseignements civils, les renseignements militaires, que ça soit la police, que ça soit les autorités. Tous, ont vraiment de vraies informations par rapport à la dynamique de l’ADF dans cette région » a-t-il déclaré.
Cet acteur de la société civile dit constater avec regret, que les rebelles ougandais de l’ADF soient entrain d’accentuer leurs menaces dans plusieurs régions de Beni, depuis l’évasion spectaculaire des détenus de la prison centrale de Butembo, dite Kakwangura, le 10 août dernier.
« Oicha, Eringeti, partout, toutes ces agglomérations ne sont pas épargnées de la comédie qui a été faite au niveau de Butembo par la destruction de la prison de Kakwangura. Ils ont été alerté pour d’autres informations en rapport avec les liens entre l’ADF, le M23, au niveau de Bunagana, avec certains groupes armés de la manière dont ils sont en train d’articuler leurs forces pour essayer de consolider leur nuisance », déplore le premier rapporteur de la société civile du territoire de Beni.
Il estime que l’urgence de fédérer les efforts s’impose afin de réfléchir sur les mécanismes à activer en vue de freiner ce bain de sang, qui n’a que perduré.
Guerschom Mohammed Vicci