Le Centre de recherche en finances publiques et développement (CRERFDL) contredit le président de la Commission électorale nationale indépendante, (CENI), sur les arriérés de salaire de son personnel lié au manque de liquidité de la part du gouvernement congolais.
En effet, dans son intervention undi 26 décembre sur les ondes de la Radio France Internationale, Dénis Kadima évoquait des arriérés de quatre (4) mois de salaire. Pour le CRERFDL, de janvier jusqu’en octobre de cette année, (2022), plus de 400 millions de dollars ont été décaissés afin de pallier le besoin financier de la centrale électorale.
« Du 1er janvier au 31 octobre, le fonds des opérations électorales a connu un décaissement de 414,6 millions USD, soit 165,6% par rapport aux prévisions arrêtées par la loi des finances, exercice 2022. Le Ministre des Finances l’a confirmé à la soixante-quinzième réunion du Conseil des ministres du gouvernement, tenu le vendredi 04 novembre 2022 », indique un document de ce Centre.
Cette structure présente un montant de 518,6 millions déjà fournis à la CENI entre novembre 2021 et novembre 2022. À ce chiffre, le Centre corrobore une autre somme de 59,8 millions de dollars débloqués pour la centrale électorale dont 49,7 millions pour le fonctionnement et 10 millions affectés pour la rémunération « en raison de 1 million par mois. »
Le CRERFDL regrette que la Commission électorale nationale indépendante ait dépensé au-delà de quatre-vingt-dix (90) millions de dollars pour « l’achat de nouveaux kits d’enrôlement alors que le pays avait récemment acheté 22. 220 kits lors du dernier cycle électoral. »
Le Centre de recherche en finance publique et développement s’étonne alors de la resurgence de cette situation d’arriérés peint par le président de la centrale électorale. Il estime que les montants, jusqu’ici décaissés, pourraient couvrir toutes les opérations liées à l’enrôlement des électeurs et au payement des salariés.
Guerschom Mohammed Vicci