Réunis ce mercredi 23 novembre dans le cadre du mini-sommet de Luanda en vue d’établir le plan de mise en œuvre des actions prioritaires qui conduiront à la cessation des hostilités et au retrait du M23 des zones occupées sur le territoire congolais, les chefs d’États ont accordé un moratoire de deux jours, soit 48heures aux terroristes du M23 pour une cessation des hostilités et le retrait immédiat de toutes les localités qu’ils occupent en République Démocratique du Congo.
« Cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à partir de ce vendredi 25 novembre 2022 à 18h00. Retrait du M23 des zones occupées et retour à ses positions initiales à Sabinio côté RDC, sous le contrôle des FARDC, de la force régionale et du mécanisme ad hoc en collaboration avec la MONUSCO (J+2) », lit-on sur le communiqué final.
Ce mini-sommet renforce l’idée de la création d’une « zone tampon » entre les belligérants et la cessation de tout soutien à tous les groupes armés opérant dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Création d’une zone tampon avec l’appui de la MONUSCO, du mécanisme de vérification ad hoc et de la force régionale de l’EAC, comme prévu dans le calendrier de la réunion des chefs d’état-major général de l’EAC tenue à Bujumbura le 8 novembre 2022 (jour J+2). Cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant dans l’Est de la RDC et de la Région (Jour J) », poursuivent les chefs d’États.
D’autre groupes armés sont appelés à déposer immédiatement les armes afin d’ouvrir la voie au rapatriement sans condition suivant le processus de Nairobi et le désarmement, cantonnement des terroristes du M23 sur le territoire congolais sous le contrôle des FARDC et d’autres acteurs impliqués dans le processus.
Le mini-sommet a également décidé de la poursuite des opérations de déploiement complet des troupes de la force régionale dans la province du Nord-Kivu considérée comme base de ces éléments.
La reprise des consultations entre le gouvernement de Kinshasa et les groupes armés est annoncée dans les prochains jours et une probable reprise de dialogue entre la RDC et le Rwanda en vue de la normalisation des relations diplomatiques, tendues entre les deux pays suite au soutien de Kigali au M23.
Guerschom Mohammed Vicci