Dans un message publié ce jeudi 23 juin, le Centre pour la Promotion des Droits Humains (CPDH) alerte sur les mauvaises conditions de vie que traversent actuellement la population ayant abandonné leurs habitations dans certains quartiers de la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, par crainte des représailles des forces démocratiques et alliés(ADF).
À en croire l’esprit du SOS signé par Darius Syayira, coordonnateur de cette ONG-DH, ces vulnérables passent nuit à la belle étoile et sont, par voie de conséquence, exposés aux intempéries.
« Des balcons des bâtiments, certaines églises et certaines écoles transformés en dortoir par la population qui se déplace les soirs craignant pour leur sécurité au centre d’Oicha et au quartier Pakanza. Depuis une semaine, la population passe nuit dans des conditions inhumaines » alerte Darius Syayira.
À cette même occasion, il appelle les services de défense et de sécurité à tout mettre en place pour restaurer la paix dans les environs de la commune d’Oicha afin de permettre à ces déplacés de regagner leurs habitations respectives.
Aux organisations humanitaires et personnes de bonne, Darius Syayira les invite à intervenir utilement en faveur de ces nécessiteux en attendant que la paix revienne dans leurs milieux de provenance respectifs.
En effet, les rebelles ADF ont lancé, au cours de la nuit du mardi au mercredi 22 juin dernier, une nouvelle attaque contre la commune d’Oicha. Le bilan définitif de cette expédition punitive a été de quatre(4) morts dont un policier et 3 civils. Parmi les civils, un enfant a été brûlé vif dans leur domicile en plus de trois(3) maisons qui ont été incendiées, des boutiques vandalisées à côté de plusieurs personnes porté disparues. Le fait s’est précisément passé au quartier Mabasele vers 22 heure. Des blessés ont été conduits à l’hôpital général de référence d’Oicha.
Rappelons-le, cette attaque est la quatrième(4ème) à Oicha en l’espace de dix(10) jours. Des attaques qui sont toujours à la base des déplacements des populations qui craignent pour leur sécurité.
Philémon Kachelewa depuis Beni