Malgré l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo par le chef de l’État voici environs 6 mois, les civils continuent à être massacrés, kidnappés et leurs biens, véhicules, bêtes, maisons d’habitation, incendiés, pillés et sabotés par les groupes rebelles locaux et étrangers.
Dans un rapport du mois d’Octobre dernier publié le mercredi 3 novembre 2021 et dont une copie est parvenue à Agoragrandslacs.com, la société civile coordination provinciale de l’Ituri dresse un bilan provisoire de 75 personnes tuées, 9 blessées et 8 autres portées disparues.
A ceci s’ajoute, l’incendie de 250 maisons, le pillage de 15 motos et de 290 chèvres et moutons et 15 motos par des rebelles des différents groupes armés dont ceux de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et des forces Démocratiques et alliées (ADF) actifs dans cette province de l’Est du pays.
Constatant avec amertume la persistance de ces crimes des massacres et crimes économiques dont continuent à être victime la population de la province de l’ituri malgré l’instauration de cette gouvernance militaire, la coordination provinciale de la société civile invite le gouvernement à doter l’armée des moyens nécessaires et de renforcer ses rangs en troupes. Elle pense qu’il faut un équipement adéquat aux éléments loyalistes ainsi qu’à ceux de la police afin de mener des actions d’éradication de ces groupes armés.
Outre, cette structure citoyenne demande aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de lancer des offensives de grande envergure contre tous les groupes armés qui pullulent dans cette région.
Il sied de rappeler que c’est depuis le 6 mai dernier que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a décidé de l’instauration l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans le souci de pacifier cette zone longtemps secouée par un activisme accru des groupes armés locaux et étrangers.
Richard Maliro